Quel avenir pour la Poste ?

Poste en danger, les communistes lyonnais s’engagent

Depuis 2020 cinq bureaux de poste ont fermé à Lyon et trois vont encore l’être (Dauphiné, Jean Macé et Foch). Les communistes ont engagé la lutte aux côtés des collectifs -e-, d’élu-e-s, de maires d’arrondissement et des autres composantes du NPF : manifestation (plus de 50 personnes le 5 octobre devant la poste centrale), pétitions du PCF ou des collectifs qui continuent de circuler et ont déjà recueilli près de 2000 signatures, témoignant l’attachement des usagers à ce service public (cliquez ici pour signer la pétition)

Les élus de gauche de la ville ont rejoint le combat et montent au créneau auprès de la poste. Tous, nous revendiquons l’arrêt des fermetures et la ré-ouverture des bureaux fermés depuis 2020.

Pour nous, communistes, ce sujet est emblématique des dégâts quotidiens d’une stratégie libérale dont les piliers sont : concurrence et rentabilité.

Petit rappel

La poste, issue des relais de poste de Louis XI, devient administration d’État en 1879  sous le nom de PTT, le service en charge due la distribution du courrier, des mandats et de la communication va irriguer tout le pays. Première attaque,1991, la Poste devient entreprise publique : les salariés perdent leur statut, arrivent les CDD et la précarisation. Le coup de grâce se produit en 2010, elle devient société anonyme, dont le capital est détenu à 34% par l’Etat et 66% par la Caisse des dépôts et consignation et ce, malgré l’opposition de 75% des français. Il s’agit alors de répondre aux directives européennes de libéralisation du courrier et de concurrence des services bancaires. C’est aujourd’hui un groupe aux multiples filiales, soumis aux lois du marché et donc de recherche du profit ; ses résultats financiers progressent avec en 2022 un chiffre d’affaire de plus de 35 milliards et un résultat d’exploitation de 1,2 en hausse de respectivement 63% et 2,5% par rapport à 2012.

Quelles conséquences pour les usagers et les salariés ?

Proximité, service pour les citoyens, statut des employés ont volé en éclat.

Pour les salariés, après la perte du statut en 1991, viennent les suppressions d’emploi. Ainsi, les effectifs passent de 310000 en 2004 à 238000 en 2022, soit une baisse de 23%. Ils comprennent désormais beaucoup de CDD, contribuant ainsi à la précarisation de notre société. S’y ajoutent, évidemment les inévitables réformes internes poussant, comme chez France Telecom, certains salariés au désespoir.

Pour les usagers, c’est le temps de la dégradation du service : hausse des tarifs, allongement des délais d’acheminement à 3 jours réduction du nombre de tournées, remplacement des bureaux de poste par des agences communales ou points relais et multiplication des points et circuits de retraits privés, exploités par le géants forts prospères du commerce en ligne. Le service rendu n’échappe pas non plus au passage imposé à internet …

Ainsi, alors qu’il y avait en 1990 17700 bureaux de postes ou recettes annexes, au 31 décembre 2022, le réseau de La Poste comprenait 17 013 points de contact dont 7 001 bureaux de poste, 6 915 agences postales communales (locaux et salaire financés par les communes) et 3 097 relais commerçants, ces deux dernières structures, ne rendant que les services liés aux courriers et colis et pas les services financiers, pourtant nécessaires et rentables pour La Poste.

Conséquences pour le service de la Poste

Depuis sa libéralisation, par contrat, quatre missions de service public lui sont confiées : le service universel postal, (courriers et colis), la contribution à l’aménagement du territoire (17100 points de contact), le transport et la distribution de la presse et l’accessibilité bancaire (délivrance des livrets A).  Ces missions représentent une partie importante de l’activité du groupe, avec en 2021, un coût de plus de 7,9 Md€ soit 25 % des charges opérationnelles du groupe.

Ce coût est partiellement compensé par l’Etat (déficit de 617 millions d’euros en 2021) au titre d’un contrat d’entreprise. Celui-ci prévoyait pour 2023 un maximum de 1040 millions d’euros dont 520 pour le service universel postal, 177 pour l’aménagement du territoire, 40 pour la distribution de la presse et 303 pour l’accessibilité bancaire. Pour 2026 ces montants se réduisent à 981 millions, la réduction portant sur la presse (32,2) et l’accessibilité bancaire (252). 

Concernant l’aménagement du territoire, les critères sont de maintenir au moins 17000 points de contact sur le territoire- distributeurs inclus – et d’avoir moins de 10% de la population à plus de 5km ou 20 minutes de trajet automobile d’un point de contact. L’annonce du projet de baisse de 50 millions de ce budget par le gouvernement Barnier remet en cause les prévisions, mais son recul, depuis l’annonce, nous montre que le rapport de force est essentiel pour maintenir et faire progresser le service public. Cela d’autant plus que le contrat doit-être renégocié en 2025.

Le programme du NFP

A l’inverse de cette politique anti service public, le programme du NFP prévoit un plan d’investissement qui garantira l’accès à tous des services publics et notamment de garantir que personne n’habite à moins de trente minutes d’un accueil physique de ceux-ci. Il propose également l’organisation d’états généraux des quartiers populaires et des espace ruraux pour une véritable égalité territoriale.

Les communistes portent ces ambitions communes qui reprennent en partie des éléments de leur programme « Ambitions communistes pour de nouveaux jours heureux ». Donnant « priorité aux biens communs », ce dernier proposait, par exemple,  d’accroître les pouvoirs de décision des élu-e-s, salarié-e-s et usager-e-s, de créer 500000 emplois dans la fonction publique et les services publics et de recréer un grand pôle public de la poste.

Journée mondiale de droit à l'avortement

28 septembre : Journée mondiale de droit à l’avortement

Le 28 septembre rassemblons nous pour le droit à l’avortement. 

Encore aujourd’hui, nous devons nous battre, ici et ailleurs, pour que les femmes et minorités de genre puissent disposer de leurs corps. 

À Lyon, nous nous battons pour que nos services publics, nos centres d’IVG ne soient pas privatisés comme c’est le cas de l’Hôtel-Dieu.

Nous nous battons aussi pour que l’IVG soit un droit européen. Il faut que son accès soit libre gratuit, sécurisé dans chaque pays de l’UE. Depuis le 24 avril 2024, les plus grandes organisations féministes européennes ont lancé une initiative citoyenne européenne pour permettre et garantir l’accès à l’IVG partout dans l’Union européenne. 

Signez et partagez : https://sign.myvoice-mychoice.org/forms/demandons-a-lunion-europeenne-dassurer-un-acces-sur-et-gratuit-a-lavortement-pour-toutes

Rejoins-nous pour les animations et le rassemblement à Lyon, Place de la Comédie le 28 septembre à 15h30. 

Face à l’imposture sociale du RN un seul choix possible le vote front populaire

Face à l’imposture sociale du RN un seul choix possible le vote front populaire

Sans revenir sur l’analyse de la situation, qui est détaillée dans d’autres communications du parti communiste (déclarations du PCF , communiqués de presse), la fédération du PCF du Rhône mesure le caractère gravissime de la situation issue de l’élection du 9 juin 2024. La crise démocratique s’est encore aggravée : la moitié des citoyens ne se sont pas déplacés. Et ceux qui se sont déplacés ont voté à plus de 36% pour des listes d’extrême-droite. À la suite de ce résultat, le Président de la République a annoncé la dissolution de l’Assemblée Nationale, ce qui ouvre potentiellement les portes du pouvoir à l’extrême-droite.

NON, accéder au pouvoir ne fragilisera pas l’extrême-droite .
Or l’extrême-droite utilise toujours les pouvoirs qu’elle obtient pour tordre les règles et confisquer la démocratie. La mise sous contrôle des médias en Hongrie, le recours à la force par Bolsonaro au Brésil, les procédures juridiques extraordinaires (méga décret) pour prendre de court l’opposition par Mileil en Argentine… les démonstrations contemporaines sont nombreuses !

Quelques exemples des pouvoirs qu’obtiendrait l’extrême-droite :

– Proposition de nomination des Préfets de police

– Proposition de nomination des procureurs de la République

– Nomination de 2 membres du Conseil de la Magistrature

– Désignation de 3 membres de l’ARCOM (contrôle des média et d’internet)

– Découpage électoral des circonscriptions législatives


Nous ne pouvons donc pas jouer avec la situation. Il faut empêcher l’extrême-droite d’accéder au pouvoir.
La stratégie de l’extrême-droite c’est la terreur contre ses opposants !


Prenons quelques exemples de leurs votes durant la législature qui vient de s’achever :


Ils ont voté contre l’augmentation du SMIC prétextant que seules les entreprises ayant une bonne situation financière pourraient envisager des augmentations selon le bon vouloir des dirigeants de l’entreprise sans aucun contrôle possible. C’est la fin des cotisations sociales et patronales.


Ils ont voté contre la revalorisation des retraites au niveau du SMIC et ils viennent d’annoncer qu’ils ne reviendraient pas sur la loi portant les retraites à 64 ANS . À contrario le front populaire propose dans les cent premiers jours d’abroger cette loi contestée par 75 % des français.

Ils ont voté contre la revalorisation des salaires de 10 %
Ils ont voté contre l’indexation des salaires sur l’inflation
Ils ont voté contre la revalorisation des bourses étudiantes au niveau de l’inflation
Ils ont voté contre la surpression des aides aux entreprises qui ont augmenté les dividendes aux actionnaires sans augmenter leurs salariés
Ils ont voté contre le conditionnement des aides publiques des grandes entreprises au respect de contraintes écologiques
Ils ont voté contre le blocage des prix de produits de première nécessité
Ils ont voté contre le gel des prix des loyers
Ils ont voté contre la gratuité des premiers mètres cubes d’eau
Ils ont voté contre l’augmentation des budgets de l’université
Ils ont voté contre la garantie d’autonomie à 1063€ pour les étudiantes et les étudiants
Ils ont voté contre la gratuité des cantines et fournitures scolaires
Ils ont voté contre l’augmentation des APL de 10 %
Ils ont voté contre l’alignement des conditions d’accès aux droits sociaux entre l’hexagone et les outre-mer
Ils ont voté contre l’augmentation des hébergements d’urgences pour les sans abris
Ils ont voté contre le rétablissement de L’ISF (impôt sur la fortune)
Ils ont voté contre la taxe sur les superprofits
Ils ont voté contre l’augmentation des moyens de luttes contre la fraude fiscale
Ils ont voté contre l’augmentation des moyens alloués aux hôpitaux
Et la liste est encore longue …..


Par contre ils ont voté pour
La fin des droits chômage après abandon de poste
Pour la fin des allocations chômage pour les employés refusant un CDI à la fin de leur CDD
Pour réduire les droits au chômage des étrangers hors Union Européenne
Pour interdire la présence d’étrangers au sein des instances représentatives du personnel lors des élections professionnels
Pour limiter le droit de vote des travailleurs précaires aux élections professionnelles
Pour la hausse de défiscalisation des heures supplémentaires

ALORS AUCUNE VOIX NE DOIT MANQUER AUX LISTES DU FRONT POPULAIRE LES 9 JUIN ET 7 JUILLET
POUR LES ÉLÉCTEURS ABSENTS POUR CAUSE DE CONGÉS OU AUTRES PENSEZ À VOUS SIGNALER POUR QUE L’ON PUISSE ORGANSIER VOTRE VOTE PAR PROCURATION

Abdel Yousfi, un député ouvrier à l’Assemblée nationale?

Bonjour Abdel, tu seras le candidat communiste du Nouveau Front Populaire dans la 11e circonscription. Dis-nous donc qui tu es.

Je suis un ouvrier syndicaliste, marié et père de 3 enfants. Je suis né à Lyon et j’ai vécu toute ma vie dans le Rhône. Je travaille dans une usine de la filière automobile, et je suis depuis peu conseiller municipal à Givors.

    Tu te présentes comme ouvrier syndicaliste, c’est important pour toi le syndicalisme ?

    C’est mon premier engagement. Je suis membre de la Cgt depuis 1995, et aujourd’hui, je suis le responsable du Syndicat à Jteckt (ex SMI). C’est le syndicalisme qui m’a formé à la politique, grâce à des camarades de grandes valeurs, qui ont partagé avec moi leur expérience, leur lutte, mais aussi leur analyse marxiste de la société. Si tu ne comprends pas les ressorts de la lutte des classes, t’es broyé direct !

    J’ai beaucoup appris grâce à cet engagement : à défendre mes collègues et négocier avec les patrons bien sûr, mais j’ai surtout appris l’empathie et l’écoute. C’est important de renforcer les relations humaines, de comprendre les besoins des autres, de lutter collectivement.

      Demain, on l’espère, tu iras siéger au palais Bourbon. Quels mesures est-ce que tu voudrais porter ?

        Si je suis élu, je veux porter la parole de la classe ouvrière, des invisibles, des laissé-pour-compte. Tous ceux qu’on ignore et qu’on méprise. Il y en a beaucoup qui s’abstiennent parce qu’ils ont le sentiment de ne jamais être écoutés, de ne jamais être entendus.
        Mon premier combat sera de lutter contre l’inflation, de redonner du pouvoir d’achat et donc de la dignité à ces personnes. Ça passe par l’augmentation des salaires, mais pas que. Il faut aussi baisser la TVA, bloquer les prix, notamment sur l’alimentaire.
        Je veux aussi lutter contre les discriminations au travail et à l’extérieur. C’est une question de justice et d’équité. C’est très important pour moi.
        Je veux aussi me battre pour que tout le monde puisse avoir un logement digne et abordable. Et il faut lutter aussi contre le sans-abrisme. C’est pas possible que dans notre pays autant de personnes vivent à la rue où dans des conditions inacceptables.

        Merci Abdel, un dernier mot ?

          La campagne va être très courte alors il faut mobiliser partout autour de soi, dans sa famille, chez les collègues, les voisins, partout. Pas une voix ne doit manquer. Tous ensemble, avec le Nouveau Front Populaire, on peut gagner !
          PFAS

          PFAS

          1. Qu’est ce que les PFAS

          Généralement désignés sous le nom de perfluorés, les PFAS (per- et polyfluoroalkylées) sont une large famille de plusieurs milliers de substances caractérisées par une chaine carbonée portant des atomes de fluor. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs, ces substances qui n’existent pas à l’état naturel, sont largement utilisées dans divers domaines industriels et produits de consommation courante (ustensiles de cuisine, médicaments, maquillage, vêtements imperméables ou goretex…) mais aussi par les services de sécurité incendie et sur les aéroports (mousses ignifuges).
          Les PFAS se dégradent très peu après utilisation ou rejet dans l’environnement, d’où leur qualification de « polluants éternels ».

          2. Des PFAS en Rhône Alpes mais pas uniquement

          En 2022, 3 enquêtes journalistiques sur les pollutions par les PFAS ont pointé les pollutions associées de plusieurs sites industriels en Europe

          https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/02/23/polluants-eternels-explorez-la-carte-d-europe-de-la-contamination-par-les-pfas_6162942_4355770.html

          Mais aussi en France et pour certaines en Rhône Alpes :

          • Pierre-Bénite dans la vallée de la chimie au sud de Lyon avec 2 entreprises concernées : Arkema et Daikin Chemical. Les 2 sociétés produisent des polymères fluorés et manipulent à ce titre des PFAS qui se retrouvent présents de manière plus ou moins importante dans les rejets à l’issue du processus industriel en fonction des systèmes de traitement mis en place.
          • Rumilly en Haute Savoie avec le site de production des ustensiles de cuisine Téfal aujourd’hui propriété de SEB

          La publication de ces enquêtes et la mobilisation citoyenne qui a suivi, ont conduit la DREAL et l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes à mener des évaluations quant à l’imprégnation effective des milieux par les PFAS.

          Actuellement 35 PFAS sont analysés en AURA (les 20 faisant l’objet de la directive sur l’eau potable, les PFAS utilisés actuellement ou par le passé dans le secteur du Sud Lyonnais).

          Cette contamination touche les sites industriels mais pas que et se retrouve dans les sols, l’eau (l’alimentation en eau potable de 166 000 personnes) l’air, les légumes, les œufs, le lait maternel.

          Tout le territoire situé au sud de la métropole (Lyon 7 et 8, Oullins, Pierre Bénite, Saint Genis Laval, la vallée de l’Ozon, Givors, Feyzin) est concerné ainsi que nombre d’autres communes via la distribution d’eau potable à partir de captages pollués aux PFAS (champs captants de Grigny et Ternay), ou l’épandage des boues chargées de « polluants éternels », issues de la station d’épuration de Givors, dans des champs à Meyzieu, Genas ou encore Saint-Laurent-de-Mure. Ainsi que la vallée du Garon.

          La pollution aux PFAS devient un enjeu de santé publique majeur tant pour les salariés des entreprises concernées que pour les populations.

          A priori, le danger des PFAS est soupçonné depuis le début des années 2000. Cela pose question, car jusqu’à récemment ni l’Etat ni les gouvernements successifs n’ont assumé pleinement leurs compétences en matière de contrôle des installations classées pour l’environnement et de contrôle sanitaire, avec la DREAL, l’agence de l’eau et l’ARS.

          https://www.google.com/search?client=firefox-b-lm&q=dreal++AURA+PFAS

          Daikin a mis en service en 2017, une station visant à traiter 99 % des rejets du composé PFAS utilisé dans l’eau et faisait figure de bon élève mais la presse a dévoilé récemment que les rejets dans l’air affichaient des teneurs 1800 fois supérieures aux normes. De plus un dossier d’extension de son site de Pierre-Bénite, dans laquelle seront utilisés des perfluorés de catégorie 1B/H360 a été déposé.


          Cependant cette nouvelle est inquiétante pour pour plusieurs raisons :

          • la composition exacte de ces molécules est non-divulguée au motif du secret industriel, impossible donc de savoir si elle rentre dans le cadre d’une réglementation
          • la catégorie 1B/H360 est présentée comme pouvant nuire au fœtus, et présentant un risque sanitaire
          • Daikin s’est engagé à chercher des alternatives à ces PFAS dans les 36 mois qui suivront la mise en route de ce site, mais sans préciser ce qu’elle ferait si ces alternatives n’étaient pas trouvées
          • les déchets de ces molécules devraient être rejetés dans l’air via un système de brûleurs et de filtres atténuant leur quantité, mais il n’y a aucune indication sur la manière dont ces rejets seront contrôlés

          Arkema a mis en place un système de traitement par charbons actifs fin 2022 et a annoncé l’arrêt de l’utilisation du PFAS concerné, le 6:2 FTS, au 31 décembre 2024 au plus tard, ce qui a été confirmé et prescrit par arrêté préfectoral le 23 septembre 2022.

          3. Les mesures mises en place par les établissements publics et l’État

          Dès 2022, la DREAL et l’ARS ont mis en place un plan de surveillance renforcé de ces 2 entreprises, sous l’égide de la préfecture.
          15 établissements ont fait l’objet d’une surveillance renforcée sur 600 sites identifiés comme potentiellement émetteurs en AURA. Des contrôles inopinés ont concerné 156 établissements entre juin 2022 et novembre 2023
          Au niveau national ce sont 5 000 exploitants d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), qui sont désormais tenus de les rechercher dans leurs rejets aqueux
          Le Gouvernement a publié en janvier 2023 un plan d’action PFAS 2023-2027 visant à réduire les risques à la source, à poursuivre la surveillance des milieux, à accélérer la production des connaissances scientifiques et à faciliter l’accès à l’information pour les citoyens.
          Cependant, les nouvelles informations et annonces publiées régulièrement par les médias et par la DREAL, le rapport rendu en janvier 2024 par le Député C. Isaac Sybille https://cyrille.isaac-sibille.fr/mission-gouvernementale-pfas/
          conduisent à renforcer encore l’action publique sur cet enjeu majeur de santé. Un nouveau plan interministériel a été dévoilé le 5/04/2024 dans la foulée de l’adoption à L’Assemblée nationale en première lecture, le 4 avril d’une proposition de loi des députés écologistes destinée à limiter la diffusion des « polluants éternels ». Le texte doit désormais être étudié au Sénat.
          L’article principal du texte prévoit d’interdire, à partir du 1er janvier 2026, la fabrication, l’importation et la vente de tout produit cosmétique, produit de fart (pour les skis) ou produit textile d’habillement contenant des PFAS, à l’exception des vêtements de protection pour les professionnels de la sécurité et de la sécurité civile.


          Les ustensiles de cuisine, comme les poêles antiadhésives, ont en revanche été exclus de cette loi, Les industriels du secteur dont SEB actuel propriétaire de Téfal ayant instrumentalisé leurs salariés en brandissant la menace pour l’emploi que ferait peser une telle interdiction.
          Concernant la connaissance de l’imprégnation des populations, depuis le début des années 2000, Santé publique France pilote le programme national de biosurveillance. Ce programme permet d’établir des valeurs d’imprégnation de référence en population générale. Dès l’étude Esteban (2014-2016), Santé publique France a caractérisé l’exposition de la population à certaines substances de la famille des PFAS.


          L’enquête Albane, qui prend la suite d’Esteban, actualisera sur l’ensemble du territoire national ces valeurs de référence. Elle sera copilotée par Santé publique France et l’ANSES. La phase pilote de cette étude nationale commencera en 2024 et le terrain du premier cycle de 2025 à 2026 pour des résultats à partir de 2028 sur le volet biosurveillance. Cette étude, qui pourra faire des focus régionaux dans le futur, pourra être utile pour les acteurs menant des études de biosurveillance locales comme par exemple celle portée par la Métropole de Lyon et l’Institut éco-citoyen de Fos sur Mer , intitulée Perle. L’étude Perle est suivie par une étudiante en double cursus ENTPE et Sciences pô dans le cadre de sa thèse.
          https://www.institut-ecocitoyen.fr/page.php?idp=38&idt

          D’ores et déjà, Santé publique France apportera son expertise auprès de la Métropole de Lyon et l’Institut éco-citoyen de Fos sur Mer afin d’échanger sur la méthodologie retenue localement et ainsi garantir la compatibilité technique des résultats obtenus avec les valeurs d’imprégnations mesurées auprès de la population générale.

          La secrétaire générale de la préfecture du Rhône, la DREAL, l’ARS, la DRAAF et la DDPP ont monté, dans le cadre de la coordination interministérielle assurée par la préfecture, un comité de suivi avec les élus de la Métropole de Lyon et des communes longeant le Rhône situées à l’aval de Pierre Bénite. Le périmètre initial du comité a ensuite été élargi pour intégrer d’autres communes volontaires et compte à présent une cinquantaine de participants. Ce comité s’est réuni à 11 reprises, entre juillet 2022 et mars 2024.

          4. Les actions conduites par les associations, des communes, la métropole et les citoyens

          Dans le même temps les élus de différentes communes se sont mobilisés : des motions ont été votées dans certains conseils municipaux appelant à plus de transparence, 37 communes (plutôt groupe politique synergie) ont porté plainte.

          La métropole a également porté plainte pour que soit déterminé les responsabilités et permettre ainsi la prise en charge des coûts auxquels elle doit faire face pour garantir l’accès à l’eau potable de ses habitants (installation de filtres à charbon, nouveaux raccordements suite à la mise en sommeil de certains captages) et l’enquête de santé conduite par le laboratoire écocitoyen. Des perquisitions ont été diligentées le 10/04/24 sur les sites des entreprises Daikin et Arkema du Rhône.

          Des associations se sont constituées (CAPIPSSOL, Ozon l’eau saine, PFAS contre terre…) pour informer les citoyens et agir auprès des services publics.

          Le collectif « Plus jamais ça » désormais « Alliance écologique et sociale » s’est porté parti civil et a déposé des plaintes en référé. Débouté, à 2 reprises, il se pourvoit actuellement en cassation.

          La CGT s’est prononcée pour la protection des travailleurs qui ne doivent pas faire les frais des décisions des entreprises.

          Ces dernières doivent mettre en place toutes les mesures pour garantir un suivi de santé spécifique, le suivi individuel renforcé (SIR) comme cela existe pour les salariés et ex salariés de l’amiante.
          https://www.inrs.fr/risques/amiante/maladies-professionnelles.html

          Des manifestants se sont introduits début mars 2024 sur le site Arkéma. Pierre Bénite pour déployer une banderole. 8 d’entre eux seront jugés le 18 juin pour ce fait.

          5. Les communistes du Rhône demandent que :

          • Toutes les mesures de protection de la population, des salariés et de l’environnement soient prises
          • Une transparence totale vis-à-vis des populations sur les risques encourus, en particulier liés à la consommation d’eau potable et de produits alimentaires ;
          • L’application stricte de l’arrêté préfectoral du 23/09/2022 concernant l’entreprise Arkema
          • Le financement par l’État d’enquêtes sanitaires pour déterminer les périmètres de contamination, et le soutien à la recherche publique fondamentale pour mieux documenter les effets de ces polluants sur la santé humaine et vétérinaire et sur la biodiversité, dans l’attente que soient établies les responsabilités industrielles
          • Le financement par l’État des installations nécessaires pour assurer la distribution d’eau potable dans l’attente que soient établies les responsabilités industrielles
          • Le suivi de la pollution en PFAS dans les captages d’eau potable 
          • Un programme de dépollution des sols et des nappes phréatiques avec des outils financiers initiés par l’Etat et mettant à contribution les pollueurs – notamment les entreprises de l’industrie chimique et le soutien à des programmes de recherche sur les méthodes de dépollution spécifiques aux PFAS
          • L’indemnisation des exploitations agricoles qui pourraient être concernées par des pertes d’exploitation liées à l’imprégnation de leurs produits
          • Le soutien aux collectivités territoriales qui accompagnent les sites industriels concernés dans leur transition écologique et dans l’amélioration de leurs procédés visant à la suppression progressive des PFAS
          • Une vaste étude d’imprégnation auprès des habitants riverains, des salariés et ex salariés des entreprises concernées.

          6. Nationalement Le PCF exige que :

          • Les nouvelles échéances votées le 5 avril 2024 à l’assemblée nationale soient appliquées
          • Les ustensiles de cuisine soient ré-intégrés à la loi votée à l’assemblée nationale le 5/04/24 à l’occasion de son passage au sénat puis en 2ème lecture
          • Les salariés et ex salariés des entreprises concernées bénéficient du suivi individuel renforcé (SIR) comme c’est le cas pour les salariés de l’amiante et que une étude spécifique de type Esteban ou Perle soit menée auprès des salariés et ex salariés sur la base du volontariat, pour être mise en miroir des autres études en cours
          • Les principes de précaution et du pollueur – payeur soient appliqués

          7. Dans le cadre des élections européennes de 2024, exigeons :

          • la participation de la France à l’initiative de l’Allemagne, du Danemark, des Pays-Bas, de la Norvège et de la Suède pour l’interdiction des PFAS par l’Union européenne
          • L’Inscription de la révision du règlement européen REACH dans le programme de la commission pour sécuriser la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie européenne.
          • Une révision de la liste des PFAS au vu des listes existantes hors Europe et pour lesquels les recherches scientifiques ont déjà démontré les risques pour la santé
          Lundi 18 mars 2024, une délégation d’élus communistes de la métropole de Lyon

          Le 25 mai, rejoignez la mobilisation pour le maintien de l’hôpital Henry Gabrielle sur le site de Saint Genis Laval

          Lundi 18 mars 2024, une délégation d’élus communistes de la métropole de Lyon ainsi que de nombreux militants ont  accompagné Cécile Cukierman, Sénatrice de la Loire et présidente du groupe communiste au Sénat  à la rencontre des organisations syndicales du centre Hospitalier du Vinatier et de l’association de défense de l’Hopital Henry Gabrielle. 

          Ces deux visites ont permis de mesurer l’impérieuse nécessité de préserver ces deux sites. Cécile Cukierman a rappelé que ni médicalement, ni financièrement, ni environnementalement  le projet de transfert d’Henry Gabrielle sur le site du Vinatier n’était la solution.  

          L’urgence dans notre pays est de renforcer la psychiatrie et les soins de suite et de rééducation. Ceux-ci doivent avoir les moyens de répondre aux besoins des patients, d’accueil des proches et du bien-être des personnels médicaux. La réputation d’Henry Gabrielle n’est plus à faire. Le site permet un plateau de soin y compris en extérieur et un apprentissage au retour à la « vie d’après » indispensable aux malades. Son transfert dans un espace clos n’est pas un gage d’efficacité médicale. Au regard des besoins en psychiatrie dans notre pays, le site du Vinatier doit être renforcé. La psychiatrie ne peut pas et ne doit pas être uniquement tournée vers les neurosciences et doit pouvoir se faire dans un espace qui lui est entièrement dédié.

          Forts du vœu adopté par le Conseil Métropolitain à une large majorité en 2022, les élus communistes de la métropole demeurent mobilisés et participeront le 25 mai prochain à la mobilisation pour le maintien de l’hôpital Henry Gabrielle sur le site de Saint Genis Laval. Cécile Cukierman interpellera à l’issue de cette journée de mobilisation la ministre du travail, de la Santé et des solidarités sur les moyens donnés à l’hôpital public pour la psychiatrie et les soins de suite et de rééducation. 
           

          Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant

          Le 21 février 2024, Missak et Mélinée Manouchian entreront au Panthéon. C’est un évènement de grande importance qui dit la reconnaissance de toute la Nation à ce couple de Résistants communistes immigrés.

          Arméniens ayant dû fuir le génocide, ils rejoignent la France dans l’entre-deux-guerres mais n’obtiendront jamais la nationalité française. Ils ne s’en battront pas moins pour la liberté de notre pays et celle de tous les peuples face au nazisme. À la place qui est la sienne, nous entendons rendre hommage à ces hautes figures de notre histoire ainsi qu’à toutes et tous les résistant·e ·s et plus particulièrement aux membres du groupe Manouchian exécutés le 21 février 1944 à 15h30.

          Un rassemblement/hommage aura lieu mercredi 21 février, devant le veilleur de Pierre, à 15h30, place Bellecour à Lyon.

          A l’invation de Michèle Picard, maire de Vénissieux

          • Inauguration de l’exposition _ »_Vivre à en mourir_« _, en présence
          des auteurs

          Vendredi 16 février à 18 heures – médiathèque Lucie-Aubrac
          Cette exposition retrace le destin de Marcel Rayman à travers les
          planches originales de la bande-dessinée éponyme réalisée par Jeanne
          Puchol et Laurent Galandon.

          • Projection du film « L’Armée du crime »
          Mercredi 21 février à 18h – cinéma Gérard Philipe.

          Réalisé par Robert Guédiguian, ce film retrace le parcours héroïque
          du groupe FTP-MOI dirigé par Manouchian.

          • Concert de François Mardirossian
          Mardi 23 février à 18h – médiathèque Lucie-Aubrac.

          Ce jeune pianiste interprètera des partitions rares et inédites qu’il
          a ramenées d’Arménie.

          Suppression de lignes de bus en bas de chez vous ! Le saviez-vous ?

          Lettre ouverte des communistes au Président de la Métropole

          Alors que les élus écologistes promettaient proximité, hospitalité et accessibilité, alors que la concertation devait “redonner une place aux invisibles et aux sans-voix », la décision de supprimer le passage des lignes fortes de bus auprès du cœur battant de notre ville est à rebours de tous ces engagements.
          Avec l’arrêt de bus Hôtel de Ville supprimé, il faudra marcher « seulement » 500 mètres pour rejoindre la rue Grenette ou traverser la Saône pour rejoindre la rive gauche.

          Les personnes en situation de handicap, personnes âgées, femmes enceintes…vous remercient !

          Comment peut-on communiquer sur la généralisation du dispositif permettant aux femmes seules de descendre entre deux arrêts quand on supprime les bus sur un quadrilatère aussi vaste en plein centre-ville ? Comment peut-on prétendre rendre la parole aux invisibles quand ceux-ci voient leurs conditions de vies ainsi ignorées et dégradées ?
          Les élu(e)s nous affirment : « Les habitants sont d’accord pour supprimer des arrêts de bus ». Même les habitants directement concernés ?
          La démocratie vous remercie.

          OUI IL FAUT REDUIRE LA PLACE DE LA VOITURE ! OUI IL FAUT RENFORCER LES MOBILITES DOUCES !

          NON CELA NE DOIT PAS SE FAIRE AU DETRIMENT DE LA DESSERTE DE PROXIMITE EN TRANSPORTS EN COMMUN INDISPENSABLE POUR LES PLUS FRAGILES D’ENTRE NOUS.

          Pour une réelle concertation avec les habitants directement concernés !
          Pour interroger collectivement des propositions alternatives qui n’empêchent ni la piétonisation, ni le maintien des dessertes de proximité !

          DEMANDONS AUX ÉLUS DE CONCERTER AVEC TOUS LES HABITANTS CONCERNÉS PAR CETTE DISCRIMINANTE ET INUTILE SUPPRESSION DE PASSAGES DE LIGNES FORTES DE TRANSPORTS EN COMMUN.

          Les communistes des 1er, 2nd et 4ème arrondissements ont pris connaissance du projet de réaménagement de la Presqu’île qui prévoit de supprimer le passage de nombreuses lignes de bus en son cœur. Nous alertons les élus métropolitains et lyonnais :

          « Si nous partageons comme vous et de nombreux Lyonnais et Lyonnaises le besoin d’apaiser notre Ville et de donner plus de place aux modes doux, nous ne pouvons que constater que l’option retenue ne pourra avoir comme conséquence que d’exclure violemment du cœur de Ville de nombreuses personnes connaissant des difficultés pour se déplacer »

          « Supprimer l’accès des automobiles à la Presqu’île devrait au contraire s’accompagner d’un renforcement de l’offre de transports publics et d’un maillage plus étroit encore, pour permettre à toutes et à tous de pouvoir se déplacer sans difficultés ! »

          « Alors que la France vient d’être montrée du doigt par le Conseil de l’Europe concernant le traitement réservé aux personnes porteuses de handicap, vous confirmez par un projet tout à la fois validiste, âgiste et sexiste que celles-ci sont bien la 5e roue du fauteuil ».

          « Nous vous demandons donc de reconsidérer la suppression du passage des lignes fortes au cœur de la presqu’île et au contraire de densifier sa desserte en transports en communs afin de rendre l’utilisation des automobiles aussi inutile que possible et de ne laisser personne sur le bord de la route ».

          « Comme de nombreux citoyens, nous n’avons pu participer à aucune réunion publique et n’avons pu que prendre connaissance d’une décision tranchée à petit comité. C’est trop souvent le cas depuis le début de votre mandat, à rebours des promesses de plus de transparence et de démocratie directe »

          La Presqu’île n’est pas un parc pour promeneurs, elle est un lieu de vie et un lieu de travail pour toutes et pour tous ».

          EXIGEONS UNE VRAIE PRISE EN COMPTE DE L’AVIS DES HABITANTS CONCERNES PAR CES SUPPRESSIONS !