« Marx contre les GAFAM » de Stéphanie Roza

Rencontre organisée par Espaces Marx et le commission culture 69 du PCF. Lyon, février 2025.

Au cours de cette rencontre, Stéphanie Roza résume et explique les notions abordés dans son livre, jusqu’au développement de sa conclusion.

Stéphanie Roza / Marx contre les GAFAM Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) envahissent notre quotidien (plates formes, réseaux sociaux, vente internet…) au point de nous faire perdre tout esprit critique. Les concepts élaborés par Marx pour comprendre le capitalisme permettent de les resituer dans le mode de production capitaliste. Deux concepts centraux : exploitation / aliénation. Le premier suppose deux classes antagonistes, les propriétaires des moyens de production et du produit final et les ouvriers, propriétaires de leur seule force de travail ; et l’extorsion de la plus value ( différence de valeur entre salaire versé aux ouvriers-ouvrières et quantité de richesse réellement produite pendant le temps de travail). L’exploitation comme rapport de domination matérielle d’une classe sur une autre, est au cœur de l’organisation des plates formes, lesquelles y ajoutent  précarisation totale et invisibilité des exploités. Le concept d’aliénation désigne un processus de perte de liberté (travail = contraintes = vie non choisie) et d’impossibilité pour les individus de développer les riches potentialités de l’humanité. Le capitalisme néolibéral porte à son paroxysme l’aliénation des travailleurs/euses : précarisation totale, politiques de court terme, injonctions contradictoires… Avec les GAFAM elle gagne l’ensemble des populations par invasion de la vie privée : manipulations savantes de nos choix , marchandisation de nos vies, modèles imposés de personnalités et de bonheur.

Droits des salarié·e·s : on cesse de jouer dans les studios !

Communiqué de presse 12/02/2025

Les salarié·e·s du secteur du jeu vidéo sont le moteur de la création et de l’innovation, sans lesquels cette industrie n’existe pas.
Pourtant, elles et ils subissent une précarité alarmante, des conditions de travail dégradées et une pression constante due à la course au profit imposée par les grands groupes du secteur. Licenciements abusifs, précarisation, temps de travail élastique et discriminations sont là l’inacceptable norme d’aujourd’hui.
La violence des conditions de travail empêche les travailleur·s·es de pouvoir faire réellement carrière dans le domaine et impacte souvent leur santé.

  • Il y a urgence à faire de la pérennité des emplois une priorité et d’en finir avec la désorganisation d’un secteur qui prospère à flux tendu au mépris des vies personnelles.
  • Urgence à protéger les salarié·e·s des conséquences de décisions prises au fil de l’eau par des directions qui font payer aux travailleur·s·es des erreurs de stratégie.
  • Urgence à en finir avec les rythmes professionnels infernaux, à réduire le temps de travail et à maintenir le droit au 100 % distanciel pour celles et ceux qui le souhaitent, souvent pour des raisons de santé.
  • Urgence à reconnaître les troubles musculo-squelettiques, neurologiques et visuels comme des maladies professionnelles spécifiques au secteur du jeu vidéo.
  • Urgence à garantir l’égalité professionnelle dans un secteur où femmes et minorités sont trop souvent malmenées.
  • Urgence enfin à faire entrer la démocratie dans les studios en garantissant le respect des CSE et des droits syndicaux ainsi qu’en prenant réellement en compte l’avis des salarié·e·s sur les décisions impactant l’avenir de l’entreprise comme le recours aux IA génératives.

C’est pourquoi, fidèle à son engagement pour des droits renforcés des salarié·e·s, la fin de la précarisation et une juste redistribution des richesses générées par le travail de toutes et tous,
le PCF apporte son soutien à l’appel à la grève lancée par le STJV du jeu vidéo pour le jeudi 13 février 2025.


La Commission Culture de la Fédération du Rhône du Parti Communiste Français

Benoît ROUX secrétaire départemental de la Fédération du Rhône du Parti Communiste Français