Les communistes lyonnais se mobilisent. Déjà en 2010, ils faisaient signer des pétitions et avaient organisé des référendums devant les bureaux de Poste pour dénoncer la privatisation du groupe la Poste « Privatiser la Poste ? Il faut être timbré ! » disait-on.
Et la lutte continue. Car à Lyon, 6 bureaux de Poste ont fermé depuis 2020, et 2 nouvelles fermetures menacent nos quartiers : Dauphiné et Foch, tandis que le bureau de Mermoz ne réouvre pas. Les communistes se mobilisent dans les Comités de Défense des usagers des bureaux de Poste à la Croix Rousse, Dauphiné (3e), Jean Macé (7e) ,… , et par l’initiative de rassemblements à l’échelle de la ville.
Le 5 octobre dernier ils étaient devant la grande Poste centrale place Antonin Poncet et le 14 décembre devant le bureau de Poste de Jean Macé pour envoyer un « courrier au Père Noël » et interpeller le groupe la Poste sur ces choix. Nous voulons infléchir les décisions dictées par les seules exigences financières. Des initiatives soutenues par la population et les autres composantes du NFP et les députés et maires lyonnais présents à ces initiatives.
Car la Poste n’est pas une entreprise comme une autre. C’est un service menacé par l’appétit des financiers qui l’ont privatisé. La Poste opère autour de missions de service public pour le compte de l’État que sont :• le service universel postal
• la contribution à l’aménagement et au développement du territoire et
• la mission d’accessibilité bancaire
Depuis 2010, et la privatisation de la Poste, 20 000 bureaux ont fermé. D’abord et essentiellement en milieu rural, de plus en plus en zone urbaine. Pourtant les besoins sont importants notamment pour éviter la rupture d’accès à ces services qu’alimente la numérisation des usages – que ce soit pour les services bancaires comme pour l’envoi ou la réception de courrier et colis. C’est bien une fonction essentielle pour un pôle public bancaire et de courrier. Car non tous les français ne sont pas hyperconnectés ni hyper-mobiles. Quand on ferme un bureau ce sont les habitants qui sont mis en difficulté. C’est les forcer à aller plus loin et à remplacer un usager d’un service public par un consommateur d’un service dégradé et marchand. C’est rendre plus dépendantes les personnes à mobilité réduite…
Pourtant un seul chiffre devrait faire réagir : 724 millions euros. C’est ce qu’a versé le groupe la Poste à ses actionnaires (CDC et l’État) en 2023. N’est-ce pas suffisant pour rouvrir le bureau de Poste de Mermoz fermé depuis juillet 2023 et les bureaux de Lyon ou de Rilleux-la-Pape ?
Remettons l’Humain et le service public au cœur de nos vies.Augustin PESCHE
Secrétaire de section de Lyon
Adjoint au Maire du 8e arrondissement de Lyon